lutter contre les faux sites administratifs
Le gouvernement lance, lundi 17 septembre, une campagne d'information inédite pour lutter
contre les faux sites administratifs, révèle France info. La Direction générale
de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)
estime que, chaque année, un million de personnes sont abusées par ces arnaques
en ligne pour un préjudice de 150 millions d'euros. En 2017, seules 300
plaintes ont été déposées.
Le recours à la Marianne ou au drapeau tricolore ne garantit pas la
fiabilité du site.DGCCRF à France info
Pour repérer les arnaques, la répression des fraudes invite entre autres
les internautes à "toujours consulter, et en premier lieu, le
portail de l'administration 'www.service-public.fr' qui recense tous les sites
officiels". Elle préconise également de vérifier l'URL, car "les
sites officiels de l'administration française doivent se terminer par gouv.fr
ou .fr mais jamais par gouv.org ou gouv.com".
La DGCCRF alerte également sur le référencement des sites. "L'arrivée
en tête des moteurs de recherche n'est pas un gage de site officiel",
rappelle l'administration publique. De plus, "tricolore ne veut pas
dire officiel, de la même façon qu'un site en .fr ne garantit pas qu'il
s'agisse d'un site officiel et que la société qui l'exploite est établie en
France".
Bien vérifier la nature de la prestation
Parmi les conseils distillés, la Direction générale de la
concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes appelle à
être attentif en cas de paiement d'un document, car "se procurer, par
exemple, un extrait de naissance, un extrait de casier judiciaire ou une
déclaration d'ouverture de chantier est gratuit". Toutefois, "il
existe des sites privés qui proposent d'effectuer ces démarches pour le compte
de l'usager. Dans ce cas, la prestation sera payante". Une pratique
qui n'est pas interdite si "le site ne prend pas l'apparence d'un site
officiel", ou encore si "les documents demandés arrivent
directement chez l'usager".
Parmi les pièges à éviter, la DGCCRF met en garde les consommateurs sur
"le piège à la souscription" ou à "l'abonnement caché" :
"L'usager n'identifie pas la nature réelle de la transaction et se
retrouve abonné à un service ni souhaité, ni identifié, et au moment de la
conclusion du contrat, moyennant un euro pour l'obtention d'un document
administratif, il souscrit un abonnement d'un montant mensuel bien
supérieur." Il faut donc, "avant de procéder à un
quelconque paiement, bien vérifier la nature de la prestation". Enfin, en
cas de difficulté, la DGCCRF conseille de prendre contact avec ses propres
services ou de passer par des associations de consommateurs.
CHL