La réforme européenne du droit d’auteur est-elle la fin de l’internet libre
?
La
réforme va à l’encontre des valeurs que prône Internet depuis sa création :
Liberté et partage.
Les députés européens ont voté mardi la réforme du
droit d’auteur. La fin d’une histoire à rebondissements qui a débuté en 2016.
La directive sur le droit d’auteur numérique a été fortement décriée par les
acteurs d’Internet. Celle-ci s’apparente a une:
Des partisans sont allés manifester dans les rues par
milliers afin de réclamer un “Internet libre”. De nombreuses associations
proposent des pétitions et recueillent des signatures afin de lutter pour
qu’Internet garde son indépendance. Que vaut réellement cette nouvelle réforme
et pourquoi atteint-elle notre liberté ?
POURQUOI LA
RÉFORME EUROPÉENNE EST DÉCRIÉE PAR LES INTERNAUTES ?
La réforme va à l’encontre des valeurs que prône
Internet depuis sa création
. Aujourd’hui, si la directive sur le droit d’auteur
est votée au parlement européen, ces deux valeurs pourraient bien disparaître
d’Internet. En effet, les internautes déclarent une censure massive de leurs
contenus web.
D’une
part, du côté des utilisateurs, suite à cette réforme, leurs contenus web
favoris pourraient bien ne plus être disponibles gratuitement sur la toile. De
nombreuses vidéos et musiques se verraient directement supprimer et
deviendraient inaccessibles.
D’autre
part, les créateurs de contenus ne jouiront plus de la même liberté qu’avant
afin de divertir les utilisateurs. En effet, ce sont eux les plus impactés car
ils n’auront pas le droit de faire usage de certains médias (photos, vidéos,
musiques, citations…) dans leur contenu ou ils ne pourront plus en toucher la
monétisation. Lorsque l’on connaît le nombre de personnes qui commencent à
réussir à vivre pleinement de revenus gagnés en créant des contenus web, cela
devient fortement décourageant pour tous ces nouveaux métiers du web.
L’ARTICLE 17 :
ANCIEN ARTICLE 13
La colère des utilisateurs et autres acteurs
d’Internet est particulièrement due à la publication de l’article 17. Cet article s’applique directement aux
grandes plates-formes qui permettent aux utilisateurs de créer et partager des
contenus web ; Comme, le géant de la vidéo : Youtube. Avec le vote du texte par
les eurodéputés, il n’est désormais plus possible d’utiliser quelques secondes
d’une musique ou d’un film disposant de droit d’auteur pour créer une vidéo
Youtube. De ce fait, de nombreuses vidéos sont vouées à disparaître car la
plupart des vidéos Youtube compilent des faits d’actualités (zapping, vidéo
critique, débat), d’autres compilent des chansons ou des films (critique du
film, musique, vidéo voyage avec une chanson, parodie……).
Le
joueur du grenier a souvent été pris comme exemple notamment sur sa vidéo Harry
Potter pour laquelle il avait tout refait de A à Z : l’ambiance, les décors,
les costumes… tout sauf la musique qui a été utilisée pour un très court
passage :
LA FIN DES
PETITS RÉSEAUX ?
Auparavant,
les utilisateurs eux-mêmes étaient les justiciers d’Internet et avaient le
pouvoir de faire retirer une vidéo sur une grande plate-forme comme Youtube si
celle-ci violait les droits d’auteur. Aujourd’hui, si la décision est prise,
les grandes plates-formes seront obligées de retravailler leur algorithme et
vérifier par elles-mêmes toutes les vidéos en ligne.
Le plus grand youtuber Français (Squeezie) dénonce d’ailleurs Universal aurait, selon lui,
mis un algo en place afin de pouvoir striker un maximum de vidéos dans un minimum de temps
tout en restant très bon joueur via ses propres démonétisations. Ce sont des
millions qui sont en jeu, ce qui amène aussi à un autre fait, et une question
peut faire débat.
Les
jeunes start-ups ne pourront pas trouver la capacité financière de vérifier
tous les contenus web de leur réseau, de ce fait, seules les grosses
plates-formes pourront survivre. C’est ce qui peut amener à la mort d’Internet,
lorsque les petits réseaux ne pourront plus concurrencer les gros.