Piloter la performance, contribuer à la stratégie de
croissance et gérer le cash, constituent le trio de tête des priorités des DIRECTIONS
FINANCIERES pour 2019. Pour savoir quels leviers seront utilisés pour y
parvenir c'est par ici...
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prm
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Accompagner
la stratégie de croissance
de l'entreprise. Voilà qui sera prioritaire en 2019 si l'on en croit les
résultats de l'étude PwC présentée lors du dernier Financium organisé par la
DFCG. Si le pilotage de la performance reste un point crucial et partie
intégrante de la fonction finance, les DAF sont de plus en plus acteurs de la
stratégie de développement.
Pour
les DAF de PME et ETI surtout, la contribution à la stratégie de croissance
devrait même devenir la priorité numéro un dans les trois ans à venir. Pas
étonnant si l'on considère que la stratégie de développement privilégiée pour
2019 est de mettre l'accent sur la croissance organique, avec comme
leviers principaux, le renouvèlement de l'offre et la réorganisation des
activités et des marchés. Autrement dit, la croissance sera rendue possible en
2019 en améliorant la compétitivité de l'entreprise.
Participer
à la stratégie de croissance signifie avant tout être en capacité de mettre à
disposition des métiers des informations de gestion quasiment en temps
réel. "C'est le principal défi des directions financières
aujourd'hui, estime Maryse Lecutier, associée responsable consulting
Finance chez PwC en charge de l'étude. En tirant parti des avancées
technologiques, les directions financières se transforment, rendent l'entreprise
plus agile et accompagnent ainsi la croissance."
La
gestion du cash et la fiabilisation des prévisions de trésorerie sera la
principale source de financement de la croissance pour la plupart des
directions financières en 2019. 79% des DAF interrogés par PwC prévoient de
renforcer la maîtrise des flux de trésorerie.
Digitaliser la fonction reste un chantier majeur
Pour
les PME et les ETI moins matures en matière de digitalisation des processus que
les grands groupes, il s'agit d'enrichir les modèles de reporting avec
plus de détails et plus de dimensions notamment en intégrant des données non
financières pour accroître la visibilité.
Renforcer
la proximité avec les métiers et digitaliser la mise à disposition des
données à ces mêmes métiers pour réduire les délais de prise de décision et
d'exécution est un enjeu pour 61% des DAF interrogés. Il ne s'agit plus
seulement de produire des données financières fiables mais bien de faire des
prévisions et d'accompagner les métiers. "Cela passera par un dialogue
de gestion renforcé pour une interprétation des résultats améliorée",
souligne un DAF d'une ETI dans le secteur agroalimentaire.
Si
la dématérialisation des processus en vue de leur optimisation était une
tendance lourde de 2018, elle sera donc encore un axe majeur en 2019.
"On note une volonté d'investir dans l'innovation et la R&D,
indique Maryse Lecutier. Ce, pour accélérer la standardisation et
l'harmonisation des process au sein des services finance des PME et ETI et
ainsi obtenir des gains de productivité et optimiser les coûts." Les
efforts des entreprises sont donc toujours concentrés sur la dématérialisation
des cycles commandes d'une part et factures de l'autre.
Faire émerger les talents
Le recrutement et le développement des talents seront
le 2e enjeu clé des directions financières, sans quoi les entreprises ne
pourront opérer les transformations envisagées. Mais, alors que les DAF de
grands groupes doivent essentiellement gérer la résistance au changement, ceux
des PME et ETI sont confrontés à une pénurie de talents et peinent à
trouver les compétences requises. Le levier privilégié sera donc la formation
et la montée en compétence interne. "La finance est légitime
pour intervenir sur des projets transverses et ne doit pas être
cantonnée à la simple action de consolidation. Faire du data crunching n'est
pas une fin en soi et ne doit pas être l'unique tâche des équipes sans quoi les
talents iront voir ailleurs".